Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Les martelures sur Amanita Muscaria
Fréquemment, dans le genre Amanita, la présence de ces restes de voile paraît liée à celle, sous chacun d’eux, d’une légère dépression donnant, à la surface piléique, une apparence martelée. Nous avons en effet observé de telles ‘’ martelures ’’ chez un grand nombre d’espèces de Vaginatinae et même chez des Amanita d’autres sections, et constaté que, pour qu’elles existent, il suffit que des fragments du voile général restent collés sur la surface piléique. Chaque fragment se trouve au centre d’une dépression (ou ‘ ’martelure ’’) plus ou moins large en fonction de la taille du fragment. D’assez grandes plaques de voile général comme nous en avons souvent observé chez A.lividopallescens, A.submembranacea, et parfois chez A.crocea, A.fulva, A.battarrae déterminent des ‘’ martelures ‘’ larges et peu nombreuses ; au contraire, des flocons du voile petits et nombreux correspondent à une multitude de petites dépressions comme on peut en voir par exemple assez régulièrement chez A.muscaria (voir photo) et les autres espèces de son groupe. La littérature est riche de mentions du caractère martelé du chapeau des différentes Amanita, dont beaucoup correspondent aux espèces que nous venons de signaler, c’est pourquoi nous n’indiquerons après chaque auteur que les taxons ne figurant pas dans notre liste [PIANE, 1972 : 52 ; MESPLEDE, 1980a (45) ; BON, 1982 :34 ; BELLU, 1985 :58, A.mairei ; MASSART, 1987 : 158-159, A.strobiliformiset 1990a : 39, A.rubescens ; MASSART & ROUZEAU, 1997 : 21-22, A.ceciliae, A.caesarae] Différents hypothèses ont été avancées pour expliquer la présence de ces ‘’ martelures ‘’. Celles faisant intervenir des éléments solides du sol qui déformeraient le chapeau lors de sa croissance ne tiennent pas car, comme le soulignent FRAITURE (1993 :54) ou MASSAT & ROUZEAU (1997 :22), l’aspect martelé peut exister sur des basidiomes ayant poussé sur un substrat parfaitement meuble. Il reste la relation entre ‘’ martelures ‘’ et fragments du voile général collés sur le chapeau que d’autres auteurs ont aussi notée (FRAITURE (1993 :54) ou MASSAT & ROUZEAU (1997 :21-22). Sans que l’on puisse précisément rendre compte de l’influence du fragment de voile général, on peut supposer que celui-ci altère localement la croissance du chapeau. Le ou les mécanismes par lesquels il intervient restent à préciser. Il n’est pas exclu, par exemple, qu’il agisse en partie en exerçant mécaniquement une pression sur la portion piléique sur laquelle il adhère. Il se peut aussi qu’il modifie les conditions hydriques de la portion de la surface piléique qu’l recouvre et gêne ainsi le développement régulier du chapeau au cours de son étalement. Par exemple, pendant cette période où se façonnent les éventuelles ‘’ martelures ‘’, un tel fragment, reste du voile général, n’est plus relié au basidiome que par la portion de la surface piléique à laquelle il est collé. Il est clair que, dans ces conditions, il ne peut survivre suffisamment longtemps qu’en conservant un taux d’hydratation convenable. Sa surface libre exposée à l’air perd nécessairement de l’eau par évaporation. Il est vraisemblable que, au moins en partie, le fragment se réapprovisionne en eau en la puisant dans le chapeau sous-jacent. De ce fait, la zone correspondante de celui-ci, ainsi privée du fluide en grande partie responsable de l’élongation cellulaire, voit sa croissance limitée ce qui se traduit par la formation d’une dépression ou ‘’ martelure ‘’. Quoi qu’il en soit, il est évident que lesdites ‘’ martelures ‘’ n’ont pas de valeur taxonomique propre. Leur présence n’est qu’en effet que la conséquence de l’existence de fragments du voile général sur la surface du chapeau, la formation de ces fragments dépendant elle-même largement de la consistance du voile, c’est-à-dire de la proportion plus ou moins grande des sphérocytes par rapport aux filaments. Par conséquent, d’une manière générale, il ne faut pas prendre en considération ce caractère dans les distinctions taxonomiques car cela équivaudrait à compter deux fois la présence de restes de voile général sur le chapeau.
Merci à Daniel PURAVET pour avoir déniché et transmis ces informations
Tome N° 9 de FUNGI EUROPAEI – Pierre Neuville et Serge Poumarat