Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
Ce site est la propriété exclusive de La Société Mycologique de Vaucluse.
Toute reproduction même partielle est formellement interdite
REGLES DE CUEILLETTE
Chaque année, la Direction Générale de la Santé, l’Institut de veille sanitaire et l’Organisation de la surveillance coordonnée des urgences publient des statistiques relatives aux intoxications dont celles ayant pour origine la consommation de champignons. Les chiffres sont éloquents : en 2011, 2012 et 2013, ce sont respectivement 2004, 1793 et 2190 cas recensés. Ces intoxications vont majoritairement de la banale indigestion à des situations beaucoup plus dramatiques nécessitant de longues hospitalisations, des dialyses et pour quelques-unes malheureusement entraînant des décès.
Ces intoxications sont dues pour la plupart à la consommation de champignons toxiques ayant été confondus avec d’autres espèces comestibles mais aussi à la consommation de champignons comestibles mal conservés ou mal cuisinés.
Ainsi il apparait que le ramassage des champignons n’est pas un loisir dénué de tous risques et que le respect d’un certain nombres de règles est primordial pour s’assurer de tous désagréments fâcheux.
RECOMMANDATIONS de CUEILLETTE et de CONSOMMATION
Equipement : Pour profiter pleinement d’une sortie destinée au ramassage de champignons, mieux vaut prévoir un bon équipement.
On choisira des vêtements imperméables qui ne s’accrochent pas à la végétation qui peut être, par endroits, humide et très dense. De même on privilégiera de bonnes chaussures de marche. Attention aux bottes en caoutchouc qui ont tendance à glisser facilement sur les branches ou sur sol mouillé.
Pour la récolte elle-même, un panier bien sûr, en osier, le plus plat possible et garni de mousse ou de fougère ; bannir absolument le sac plastique dans lequel les champignons se décomposent rapidement et développent des bactéries qui peuvent être toxiques. Ensuite un bon couteau, muni ou non d’une petite brosse. Enfin, dans des secteurs peu ou mal connus, une carte I.G.N. peut se révéler utile afin de s’orienter ainsi qu’une bonne boussole.
Cueillette : On ne ramasse que les espèces bien identifiées et que l’on connait bien. En cas de doute, il est toujours possible de porter sa récolte pour conseil auprès d’un pharmacien ou auprès d’une association mycologique. Se méfier des conseils de pseudo-connaisseurs. Se servir de guides de détermination récents car la classification en matière de toxicité de certaines espèces évolue.
Lorsque l’on ne connait pas une espèce, inutile de la détruire, elle pourra faire le bonheur d’un autre ramasseur, ou tout au moins, elle pourra continuer à jouer son rôle dans la nature.
On ne cueille que des spécimens en bon état. On ne cueille jamais des champignons qui ont été gorgés d’eau suite à de fortes pluies ou qui ont subi le gel. De même, tout champignon âgé et véreux sera rejeté.
On cueille toujours le champignon en entier, chapeau + pied ; le pied étant, par sa forme, son ornementation, sa couleur, etc… un organe important pour la détermination. De plus, la partie du pied restant en terre, peut, en pourrissant, contaminer les futurs champignons qui pousseraient à proximité.
Dans son panier on évitera autant que possible de mélanger les espèces que l’on connait avec celles que l’on ne connait pas.
On délaissera tous les champignons qui se trouvent sur des sites potentiellement pollués comme les bords de route, les champs cultivés (présence de pesticides), la proximité d’une décharge, etc…
Pour ne pas endommager le mycélium (racines du champignon) on ne se servira pas d’outils permettant un ratissage, un simple bâton suffit pour écarter feuilles, mousses ou autre végétation.
Préparation : Une fois rentré à la maison, il est nécessaire et indispensable de procéder à quelques tâches essentielles.
Dans un premier temps on vérifie sa récolte pour s’assurer qu’aucun champignon inconnu et/ou toxique ne s’est mélangé à ceux que l’on va consommer.
On procède aussi à leur nettoyage et on élimine sans regret tous les exemplaires qui ont été détériorés lors du transport. On ne garde que les champignons bien frais et en bon état. Une fois ce nettoyage effectué, on met la récolte au frais (bac à légumes du réfrigérateur) et on les consomme dans les 48 heures maximum.
Hormis pour quelques espèces (truffes, oronge par exemple) on ne consomme pas les champignons crus ; leur cuisson doit toujours être soignée, prolongée et sans couvercle sur le récipient.
Enfin, les champignons étant difficiles à digérer, il faut savoir que la quantité ingérée ne doit pas dépasser les 150 g par personne et que cette consommation ne doit pas être renouvelée trop fréquemment. De même, il est déconseillé de boire de l’alcool lors de la consommation de certaines espèces comme les coprins par exemple.
Le ramassage des champignons est un plaisir ; il serait vraiment dommage que ce plaisir soit gâché par un incident ou un accident lié à leur consommation. Le respect des règles énoncées ci-dessus est donc impératif.
Pour les plus passionnés et aussi pour parfaire les propres connaissances de chacun d’entre nous, il est conseillé de rejoindre une association mycologique, ce qui permet de côtoyer des mycophiles ou des mycologues et profiter ainsi de leurs conseils et aussi d’aller visiter toute exposition proposée, généralement chaque automne, et ce dans chaque région.